Les suites de la méga super thrombophlébite veineuse profonde fulgurante à Véro
Je voulais prendre le temps de donner suite sur mon état de
santé.
Pour ceux qui ont suivi un peu, après un début de grossesse sans aucun
désagrément lors des 2 premiers trimestres, j’ai eu un 3e trimestre
haut en couleur avec une super méga thrombophlébite veineuse profonde
fulgurante, ou TVP.
Certains diront que j’ajoute des qualificatifs à chaque fois
que j’en parle. Le « super méga »,
ça ne vient pas de moi. Le « fulgurante »,
c’est en raison de la rapidité de l’apparition de la thrombose ; quand on parle
de minutes durant lesquelles la jambe double de volume, c’est fulgurant.
Aujourd’hui marque un tournant important dans les suites de
ce qui s’est passé. J’avais mon suivi en
médecine interne 3 mois post-partum pour réévaluer la situation et voir quelles
sont les prochaines étapes. Avant d’accoucher,
j’avais une prescription d’anticoagulants à injecter tous les jours et je
devais poursuivre le traitement pendant 3 mois après l’accouchement.
On devait attendre 3 mois afin que les hormones de grossesse
et les changements postnataux soient atténués avant de confirmer le syndrome de
May-Thurner par échographie, radiographie et/ou par imagerie par résonance magnétique. On devait attendre pour savoir si la
thrombose avait laissé des séquelles permanentes au niveau veineux de ma jambe
gauche. Selon le diagnostic, on allait voir
si une opération serait nécessaire et si je devais poursuivre les
anticoagulants.
Les derniers mois ont passés vite et je gardais un certain extérieur zen malgré tout. J'ai repris tranquillement l'activité physique, dont 2 randonnées de respectivement de 7 et 10km, le Mont Pisgah au Vermont et le Mont Chauve à Orford. 2 succès, une sensation de lourdeur et un essoufflement inhabituel dans mon cas, mais qui s'expliquait par la longue inactivité et les ajustements hormonaux.
Nul besoin de dire que les nuits sont encore courtes avec un
nourrisson, espacées de plusieurs éveils entrecoupés de cris et de pleurs quand
le sein n’est pas présenté assez rapidement à cette petite créature avide de
nourriture. Ces cris tels de doux
roucoulements sont un réveil des plus efficaces et apportent leur lot de
moments d’insomnie. Alors le côté zen dans
les jours se transforme en angoisse la nuit.
Après avoir conservé une névralgie faciale par suite de ma chirurgie
maxillo-faciale qui entraîne des séquelles permanentes, l’idée d’une autre
intervention ne me réjouissait guère. Le pire cependant, ce n’est pas la pensée d’une autre
opération, mais la pensée des séquelles permanentes de la thrombose ; marcher,
faire de la randonnée, c’est pas mal ma passion dans la vie. Ne pas marcher, ne plus pouvoir escalader des
montagnes, devoir poursuivre les injections quotidiennes d’anticoagulants et
tout ce que ça représente… Disons
simplement que j’attendais patiemment ce rendez-vous à l’hôpital.
L’échographie complète de ma jambe a été faite pour valider
l’état de la circulation de la jambe et évaluer le May-Thurner. Première bonne nouvelle : la jambe
semble être revenue à la normale. La
forme physique n’est pas à 100% revenue vu le peu d’activités des 6 derniers
mois et la perte de masse musculaire, mais avec de l’entraînement, ça reviendra. Deuxième bonne nouvelle : les résultats
probants permettent l’arrêt des anticoagulants.
Yé!
Pour le diagnostic de May-Thurner, on ne peut pas infirmer
(ni affirmer) l’hypothèse par le Doppler car le mouvement du Doppler, soit, appuyer
for sur l’abdomen comme une échographie de grossesse à la puissance mille,
affecte le résultat de la mesure en soi.
L’IRM ou le scan pourrait valider le May-Thurner, mais ce n’était pas au
programme aujourd’hui.
Une opération? En
fait, si ce n’eut été de la grossesse, mécaniquement, rien n’aurait entraîner
la thrombose. Si je prends du poids en
vieillissant, l’effet sera positif sur le May-Thurner car le bon gras réconfortant
créera de l’espace entre veine et artère.
Amenez-en de la poutine.
Maintenant, c’est à voir si je veux poursuivre les tests en
imagerie pour confirmer le May-Thurner et si je veux subir l’opération à titre
préventif, mais attention, la pause d’un stent dans la veine pourrait signifier
la prise d’anticoagulants à vie. Étant
de nature casse-cou et ayant un actif peu reluisant d’éraflures, d’ecchymoses
et de bobos en tout genre lors des randos, je ne suis pas chaude à l’idée de m’anti
coaguler à vie… Le plus grand risque de
récidive thrombotique est une future grossesse peu probable. Quand on a failli y passer, déjà, ça te tente
moins de retomber enceinte avec un conjoint qui a par ailleurs déjà 2 autres
enfants et qui a assez rapidement décider de couper le canal famille… Toujours est-il qu’advenant le cas peu
probable que le canal se ressoude (1% des cas de vasectomies) et que je sois
toujours fertile (car elle est vieille la madame) et que je tombe enceinte (car
c’est fini à vie pour moi les contraceptifs ; contre-indication de la
thrombose), bien il me faudrait quand même être sous anticoagulants toute la
grossesse et 6 semaines post-partum.
Donc pas vraiment de gains à subir l’opération.
Je choisis pour l'instant de ne rien faire et je
devrai toujours faire attention aux risques et être à l’affut des signes
avant-coureurs. Je remercie la vie de m'avoir permis de traverser l'épreuve et de ne pas avoir de séquelles, d'avoir une fille en santé et des amis qui m'ont aidé à brûler Jones quand je n'en étais plus physiquement capable. Dans quelques mois, le porte-bébé sera prêt pour gravir un 4000 footer.
Bonjour à toi. J'ai lu ton récit et je suis très heureux que ça aille mieux pour toi.
RépondreEffacerça me rappelle une période de ma vie, la vie est encore plus belle après une épreuve
comme celle que tu as vécue. Elle est très belle ta poupoune. bye. bye.