Back to work

Depuis l’opération, je n’avais pas encore repris l’avion.  2 mois déjà que l’opération a eu lieu et je ne pensais pas être en mesure de sentir (et c’est le moins qu’on puisse dire) l’impact.  J’avais une certaine appréhension au décollage ; après tout, l’une des principales raisons pour laquelle je me suis imposée une telle souffrance physique est pour éliminer les problèmes de sinus et respiration qui me tenaillent depuis toujours.  Le verdict : wow!  Aucun inconfort, pas de douleur aigüe aux oreilles et surtout, pas besoin d’une tonne de mouchoirs durant le vol.  Génial.


Évidemment, j’ai parlé de ma craque dans un article précédent ; cette craque de 10cm entre mes incisives supérieures médiales qui sera présente encore pour plusieurs mois.  On appelle « dents du bonheur » cet espace entre les dents.  Alors je dois être la personne qui ressent le plus de bonheur en ce moment parmi les gens que je connais.  Une amie professionnelle avec un talent artistique incontestable a fait une toile sur mon état et je dois dire qu’à défaut de photos personnelles, la toile sera un bon souvenir.    


Ceci dit, en voyage d’affaires, j’ai eu droit à quelques réactions incrédules en lien à mon apparence cette semaine.  Les étrangers, je m’habitue, les collègues, c’était plutôt comique.  Un malaise, un regard hésitant.  Pas sûr si la réaction à avoir est d’en parler ou non.  Pas que je cherche à créer le malaise outre mesure, mais… si j’étais un super héros en ce moment, mon super pouvoir serait de créer le malaise.  En plus de pouvoir créer le malaise, je suis comme le personnage Daredevil dont les sens ont été décuplés, ici on parle de l’odorat et du goût.  Sinon, en plus de me donner un petit air haïssable, je parle comme si j’avais la bouche remplie de caramels.  (En fouillant sur le web, j’ai d’ailleurs trouvé des photos de l’appareil d’expansion palatine en question et en plus, ça ressemble assez à ma situation actuelle, exception faite que j’ai en plus des broches pour rajouter une touche minérale à un sourire déjà passablement amoché.)  Absolument charmant.



Back to business
J’étais donc à Charlotte cette semaine, en Caroline du Nord, pendant que l’été ne semble pas arriver au Québec, il faisait chaud et humide dans « le sud ».  Cette chaleur que nous avons occasionnellement lors des canicules, collantes, mouillées; on sort de l’avion et l’empreinte pesante de l’air tombe comme une tonne de briques avant de passer par le sas qui nous mène à l’air climatisé de l’aéroport.  Exception faite d’être allée courir un petit 4km qui ne fait pas de tort, surtout entre collègues, l’envie de rester dehors en plein jour ne m’a même pas effleuré l’esprit.  Le soleil frappe fort en Caroline et même le soir, une fois couché, la chaleur continue d’irradier du bitume. 

J’étais là par affaires donc on commence tôt, on termine en fin d’après-midi; des journées de meetings qui se clôturent par des « team diners » où l’on crée des liens avec ses collègues et partenaires d’affaires pour un projet qui durera quelques années.  L’énergie était bonne et malgré la chaleur pesante, on se sentait léger dans l’ambiance collégiale de la semaine.  Je sais que ce ne sera pas toujours le cas et le projet démarre alors il y aura des moments plus intenses, mais l’éléphant, on va le manger une bouchée à la fois et il y aura de bons moments en perspective, des petites victoires et un grand accomplissement à la fin.  (Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le biscuit chinois)


More to come.    



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