Hôtel et expérience-client
Tout a
commencé par une discussion entre collègues par rapport à l’hôtel où l’on
séjournait. J’aimerais dire que je suis
easy-going de nature et que les petits aléas de la vie ne m’affectent pas trop,
mais ce serait vous berner, chers lecteurs.
Easy-going, c’est en vacances, les weekends, dans les loisirs… Le reste du temps, c’est efficace la qualité
qui me définit. Pas le temps de niaiser.
Le côté
ingénieur gère le risque. Le côté
gestionnaire gère l’expérience-client.
Pour le
reste, j’ai juste vraiment besoin de calme et de sommeil quand je voyage pour
le travail.
Gérer le risque
Mon travail
est de revoir les processus d’affaires de l’organisation dans le but
d’améliorer l’expérience client alors au quotidien, je suis particulièrement
sensible à l’expérience que le client subit (oui, subit) en faisant affaire à
une entreprise.
Revenons
donc à l’expérience dans les hôtels.
J’ai fréquenté plusieurs chaînes d’hôtel et établissements hôteliers de
tout genre alors voici ce que je ne laisserais plus passer et ce ne sont pas
les trucs les plus évidents (comme choisir une chaîne hôtelière reconnue ou
demander l’avis de gens qui y sont allés avant.)
Demander une chambre loin de la machine à glace
et des ascenseurs
Parce que
la dernière chose que l’on souhaite est de se faire réveiller à 3h du matin par
un troupeau de bisons en rut qui rentrent des bars si tu as un appel à 5h le
lendemain. Il semble d’ailleurs que le
niveau sonore dudit troupeau est directement proportionnel au stade avancé de
la nuit, comme en témoigne le graphique d’une source fiable.
NDLR :
J’ai déjà été moi-même membre du troupeau susmentionné occasionnellement alors…
Aller au déjeuner à l’heure où les déjeuners
commencent
Je dis ça
surtout si le déjeuner est de style buffet.
Plus le buffet reste longtemps sur le réchaud, moins la nourriture est
bonne et plus on a de chance de ne pas avoir ce que l’on veut ; la rapidité du
remplissage des plats sur le buffet n’est pas constante. C’est le modèle de la restauration en général
qui veut ça ; plus il y a de clients et plus le personnel au service a un grand
nombre d’imprévus à gérer. C’est un peu
comme quand on va chez Tim à 5h ou à 7h30 le matin. À 5h, le quart de travail commence, il y a
peu de clients, les gens au service sont plus souriants, ont le temps de servir
; à 7h30, en période de rush, le même personnel est dans le rush, c’est un
service expéditif auquel on a droit.
Plus la charge de travail est grande, plus le niveau de stress du
personnel de service est élevé. On
tient compte ici de la charge de travail, mais aussi de la charge mentale de
travail.
J’ai fait
la gaffe d’aller me chercher à déjeuner un peu plus tard un matin cette semaine
et vu mon état buccal, je suis limité niveau nourriture. Les choix de
mous sûrs : le gruau et le yogourt.
Devoir attendre 15 minutes que le gruau ait la consistance bouette
souhaitée, c’est pas super – et manger du gruau straight, c’est juste mauvais.
Autre
avantage : on est plus sûr d’avoir une table assise pour manger et du café
frais fait.
Arrivée et sortie en dehors des heures de
grande affluence
J’essaie
d’arriver et de quitter les hôtels en dehors des heures de grande affluence
autant que possible.
Là, je dois
lever mon chapeau aux Hyatt qui offrent souvent la possibilité de faire le
check in en ligne et envoient le reçu électronique par courriel, faisant en
sorte qu’on n’a pas à faire la file au comptoir.
Pour les
mêmes raisons que celles sur le restaurant expliquées plus tôt, je fais mon
épicerie en dehors des périodes d’affluence et j’essaie autant que possible de
« contrôler » les variables que j’ai en mon pouvoir comme
client. Commandes en ligne, appeler
avant d’arriver, se renseigner sur les activités et restos autour avec
TripAdvisor avant de se rendre… Tout pour
limiter les inconvénients de l’expérience-client stressante au maximum.
Il faut
dire que c’est surtout quand je voyage seule que l’expérience-client m’affecte
le plus car mon focus est pas mal centré sur ça. (J’ai beau avoir un livre à livre ou des
trucs à faire pour le travail sur mon ordinateur, je suis seule et en même
temps, vu que j’ai un intérêt pour les processus de services client, bien
j’observe). Essayer de se faufiler parmi
un groupe épiscopalien d’une trentaine de membres qui accaparent le lobby, c’est
un défi en soi.
Savons, shampoing et articles de toilette
Produits italiens |
Ce n’est
pas le matin, nue, en allant dans la douche, qui sera le meilleur moment pour
appeler la réception car je n’ai pas de shampoing ou de savon. Là aussi, c’est souvent la première chose que
je regarde en entrant dans la chambre ; y’a-t-il suffisamment de
serviettes? Est-ce que j’ai bien du
savon et shampoing fournis? Y’a-t-il un
sèche-cheveux ? Je dis ça parce que je
voyage léger autant que possible, soit parce que je ne désire pas enregistrer
(et potentiellement perdre) un bagage et que la plupart des hôtels ont les
produits de base.
Savons qui décapent - idéal pour les tâches sur les tapis |
Détails
certes, mais je suis coquette comme ça, j’aime sentir bon avant d’aller au
bureau. Parenthèse d'ailleurs ; je suis allée dans un hôtel "no name" cette semaine qui avait des produits italiens fabuleux. Belle surprise en comparaison aux trucs qui décapent habituels.
Attention aux germes
Vous avez
sûrement vu les reportages à la télévision sur la propreté des verres ou le
sperme retrouvé sur les télécommandes de télévision… Le nettoyage des verres, c’est un minimum et
pour la télécommande, du Purell, ça aide. Certaines chaînes ont été sensibilisées au fameux reportage et offrent des télécommandes neuves à chaque fois.
Aussi, je limite
autant que possible de
« m’étaler » et finalement, les jetées sur le lit ou les
couvre-lits des années 80, je les mets de côté.
Je continue d’être persuadée que les draps sont sans doute lavés et
changés souvent, mais les couvre-lits….
Pas sûre. (Vous savez, ces
couvre-lits verts forêt avec des motifs floraux qui ont déjà dû être de couleur
rouge, mais sont devenus bruns avec les années?)
La morale de
l’histoire ici, c’est que plus il y a d’interaction entre l’hôtel et le client
et plus il y a de risque qu’un problème survienne. Le but de l’hôtel est donc de réduire les
interactions réduisant ainsi les risques de donner une mauvaise expérience au
client.
Bien sûr,
l’expérience client, c’est aussi ultimement le client qui la définit dans le
sens où les besoins sont différents par catégories de clients. J’ai décrit ici des trucs pour le client
solitaire professionnel, alors qu’une famille ou un étudiant n’auront pas les
mêmes critères. J’ajouterais qu’en
vacances, je change de catégorie selon le jargon hôtelier car je passe du
professionnel au stade voyageur propriétaire de
chien. En vacances, c’est jamais
sans mon chien.
Le client
professionnel que je suis préfèrera Hyatt ou Hilton (j’ai des points de membre
de plusieurs grandes chaînes : Hilton HHonors, World of Hyatt, Starwood
preferred guest, Best western…) Au moins
tu sais qu’il y aura une certaine consistance dans le service et pour le voyageur d'affaires, y'a des trucs assez bien pour le travail qui sont disponibles dans les chambres.
Aussi, en étant
membre de la chaîne en question, on peut mettre l’ensemble de nos préférences
dans notre profil client ; loin des ascenseurs, étages supérieurs de l’hôtel, non-fumeur
(parce que des chambres fumeurs, ça existe encore selon l’endroit où on va),
etc. Ce n’est pas garanti, mais ça aide
de demander.
Et le chien là-dedans ?
Par
affaires, Jones se fait garder, mais en vacances, il est toujours avec moi.
Le propriétaire
de chien que je suis par ailleurs est prêt à sacrifier sur l’expérience et sur
la destination en autant que le chien (gros chien d’ailleurs, 90 lbs) soit
bienvenu et ce, sans des frais prohibitifs pour que le chien fasse partie du
voyage. (Pour ça, je consulte
« BringFido ») Les grandes
chaînes, c’est triste à dire, mais offrent des avantages plutôt limités pour
les propriétaires de gros chiens et les frais pour avoir le chien peuvent être
prohibitifs. Toujours mieux de prévoir
et amener une couverture et le coussin ; parlez-en à 2 filles qui ont séjourné
dans un hôtel du New Hampshire où le tapis avait sans doute eu un traitement
chimique important créant de l’urticaire chez les chiens et les propriétaires… Je m’en rappelle encore, on essayait d’éviter
de marcher, mais n’étant ni l’une ni l’autre en mesure de léviter, et bien, on
s’est gratté pas mal.
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