Le voyage en famille... en avion

Bon, j’avoue que mes écrits sont généralement axés sur mes voyages en solitaire, mais cette fois-ci, j’ai eu la chance d’avoir une invitation d’un couple d’amis de partir en vacances avec eux et leurs 2 enfants en Jamaïque.  Cette semaine, j’écris sur le parcours en avion comme tel, avec quelques trucs au passage pour ceux d’entre vous qui voulez voyager avec des enfants.  Évidemment, n’ayant pas d’enfant moi-même, qui suis-je pour donner des trucs ?  Disons simplement que j’ai été témoin de drames où les familles se déchiraient (carrément et ce, assez souvent au court des ans) alors je prévois un peu les coups maintenant…


Mise en contexte
Je connais le couple d’amis en question depuis le baccalauréat, soit depuis près de 15 ans.  Déjà.
À cette époque et pendant plus de 3 ans, j’ai eu la chance de demeurer dans 9 mètres carrés d’espace aux somptueuses (!) résidences de l’Université de Montréal.  Pas la tour des vierges, mais plutôt les tours mixtes, avec douches et toilettes communes, ainsi qu’un salon où j’aurais préféré ne jamais mettre les pieds.  Malgré le confort des résidences, je passais le plus clair de mon temps à Poly et plus précisément, au Polyscope, le journal étudiant de Polytechnique…  Le monde a été réinventé au journal, du cidre, de la bière et du thé y ont été bus et bien sûr, de solides relations d’amitiés ont vu le jour.  Le couple mentionné précédemment fait partie de ces relations que je conserve aujourd’hui. 
Après le bacc, donc, certains ont voyagés, se sont éloignés de la ville et ont fondés des familles pour mon plus grand bonheur puisque, c’est bien connu, j’adore les enfants et je suis tannante.  Tenez-vous le pour dit : je peux avoir une mauvaise influence sur les jeunes, comme lorsque j’ai appris à la fille du couple dont je suis l’idole à taper sur la table au moment du repas pour manifester son impatience en criant : « On a faim, on a faim, on a faim… » Ah, souvenirs.
Mais je m’égare quelque peu, revenons à ce fameux voyage.


Le plan
Le plan était simple.  Mes amis planifiaient un voyage dans le sud pour fêter leur treizième anniversaire de mariage et cette fois-ci, ils voulaient y aller avec les enfants âgés respectivement de 5 ans pour la jeune demoiselle et 18 mois pour le jeune homme (qui a déjà tout un caractère).  2 enfants en voyage s’annonçait une aventure en soi et mes amis ont préféré ne pas y aller seuls et ont pensé à moi qui adore leur progéniture.  Il n’était pas question que je sois la « 2e femme » de mon ami, bien que certaines familles ont jetés des regards louches à mon endroit durant le voyage.  Ça, c’est une autre histoire. J
Il faut comprendre que nous avons opté pour un tout-inclus familial, un complexe Beaches, la branche famille de Sandals.  Certaines familles y étaient accompagnées des grands-parents ou de membres de la famille proche, mais pas « d’amie » comme moi. 
Mais bon, autre fait connu, j’aime créer le malaise.
Donc, les billets d’avion sont achetés, en partance de Québec, ville de résidence du couple; les chambres sont réservées (une chambre avec lit King pour moi, une chambre avec un lit King et un sofa-lit pour la petite famille) et le plan est prévu pour le début novembre, après le temps des ouragans, à la plage Negril.  Des activités pour toute la famille, en tout temps, sont organisées sur le site qui comporte plusieurs piscines, restos et bars, il va sans dire.  Sans compter que les personnages de Sesame Street feront leur apparition tout au long de la semaine, pour le plus grand plaisir des enfants… de tous âges.

Le départ
Le vol est atrocement tôt le matin.  Pas si tôt en fait pour moi habituée à me lever à des heures indues, mais tôt pour la majorité des gens sains d’esprit (dont je ne fais clairement pas partie).
Un taxi nous prend le matin pour nous mener à l’aéroport de Québec pour le premier vol Québec-Toronto (environ 90 minutes).  Ensuite, nous aurons droit à un vol de Toronto à Montego Bay après une escale de quelques heures (2 au départ, 4 en réalité) et pour finir, un trajet de 90 minutes en autobus.  On n’est même pas partis et on a une longue journée qui nous attend.
L’avantage certain associé à un départ de Québec est le fait qu’il n’y a pas de file ni de cohue à l’aéroport et on arrive assez tôt, nous laissant le temps de relaxer en prenant au moins 1 café et un bon déjeuner avant le départ.
Les enfants sont excités à l’idée de prendre l’avion.  Je dis ça, mais en fait, pour le plus jeune, c’est plus la vue des avions par la fenêtre qui crée une fascination.
Ce dernier voyagera sur les genoux de sa mère tout le voyage alors que leur fille (dont je suis l’idole, je le rappelle) voyagera à mes côtés.  J’ai tout prévu dans mon sac pour l’occasion : de l’eau, du chocolat, des bonbons, des jeux sur ma tablette, des applications photos, bref, tout ce que les parents octroient avec parcimonie en temps normal (sauf l’eau, bien sûr), mais générant de l’abus avec moi.  (Véro, elle est intense…)
C’est la première expérience en avion pour les enfants, je le répète et qui sait comment ce sera.
La mère des enfants a eu la brillante idée de payer un supplément pour que l’on soit tous assis ensemble, ce qui en soit, est, je dois le dire, d’une évidence pas si évidente pour plusieurs.  Donc à ceux qui pensent que « il y aura moyen de s’accommoder avec les passagers » une fois dans l’avion, détrompez-vous : les gens fuiront votre regard si vous désirer être assis près de votre enfant sous prétexte que leur siège est mieux que le vôtre.  Quelques dollars de plus qui en valent franchement la peine.  Car oui, j'ai vécu un vol (plein évidemment) de 14h où la mère de famille était séparée de son enfant et malgré les regards suppliants, elle a dû passer le vol ainsi.  


Truc #1 – Quand un enfant a mal aux oreilles en raison du changement de pressurisation de la cabine, les trucs du genre « avale » ou « souffle en bouchant ton nez » fonctionnent, bien sûr, mais des bonbons, c’est encore mieux pour que les enfants soient contents et surexcités.  Évidemment, maintenant pour le côté nature du Mini-wheat, prévoir de l’eau, en grande quantité, car sur les vols économiques, le remplissage des verres peut être très très long, et des enfants qui ont soif, c’est mal.

Les enfants supportent bien le premier, ce sont des anges, aucun pleur, aucune impatience.  On se demande de qui ils retiennent ça connaissant les parents. (Bien non voyons, je taquine).
Le second vol sera retardé de 2h (Jamaica, no problem Mon) aussi aurons-nous le temps de manger à Toronto dans un resto de dumplings approximatif.  Disons que j’ai connu mieux et les enfants n’ont pas l’air d’aimer trop non plus. Puisque nous sommes tous excités par le voyage, ce décalage imprévu n’est pas si pénible.  Le second vol ira aussi sans encombre.


Truc #2 – Un téléphone intelligent et une tablette sont essentiels de nos jours pour les voyages avec les enfants, surtout maintenant que les compagnies aériennes pingres ont supprimé les écrans individuels dans leurs avions.  Assurez-vous de télécharger les applications de la compagnie aérienne en question avant le départ (ex. Air Canada Rouge, United Airways ou autre) pour pouvoir vous connecter au wifi après le décollage.  Les applications sur la tablette pour les enfants de tous âges sont aussi une option pour passer le temps durant le long vol.  Nous avons ainsi redécouvert les plaisirs simples de Touché-coulé ou Le jeu de Destin…

Durant tout le parcours, j’ai aussi découvert que les membres Nexus ne sont pas les seuls qui peuvent passer plus vite aux douanes.  Les poussettes sont également très pratiques pour couper les files, ce qui a valu quelques moments de franches rigolades entre nous après des commentaires du genre « c’est pour ça qu’on a des enfants »…  Classique.


Truc #3 – Le vol de 4 heures entre Toronto et Montego Bay ne comporte pas de repas.  Les compagnies aériennes coupent les coûts souvent, c’est bien connu, aussi, j’ai des croustilles et des trucs à grignoter tout au long du vol.  En fait, j’ai vu des gens faire littéralement leur épicerie avant de prendre l’avion (on peut passer la sécurité avec une pizza dans son sac) alors c’est souvent préférable, question service encore une fois, de s’acheter de la nourriture avant (plutôt que pendant) le vol.


Truc #4 – Le changement de pression, les fluctuations de température et la fatigue sont autant d’irritants potentiels pour adultes et pour enfants, donc les traditionnels coussins et couvertures sont un must.


Une fois arrivés à Montego Bay, je dois dire que le service de prise en charge par notre complexe hôtelier est très bien.  On est conduit au lounge où on nous accueille avec un cocktail (ou une bière) et on attend quelques minutes pour notre transport en autobus qui nous mènera à Negril.

Les enfants sont encore une fois très calmes, avec de la fatigue en plus car c’est déjà le soir en Jamaïque.  L’autobus tangue sur les petites routes sillonnant le long de la côte, d’un côté de l’île à l’autre et nous avons tous hâte d’arriver.  La plage, l’absence de stress (ou presque), le soleil et la mer à perte de vue, c’est ce qui nous attend.  Ce soir, ce n’est que partie remise pour y mettre les pieds, mais demain, on ira se baigner.






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