Que faisions-nous avant le GPS?

Ça semble bête comme question aujourd’hui, mais je nous remets en contexte.  J’ai commencé à voyager par affaires il y a maintenant une bonne dizaine d’années.  Avant cela, j’ai aussi œuvré en consultation où je devais me déplacer en clientèle.
Sans GPS.
Sans cellulaire.
Avant Google maps, bien que ce soit arrivé assez tôt dans ma carrière.
Avant les téléphones intelligents et les milles et un gadgets de localisation.
Je suis née en 1980.
En 1995, les satellites de localisation permettaient au GPS d’être opérationnel en permanence.
Vers la mi-2000, on pouvait s’en procurer dans les grandes surfaces pour usage personnel.
Maintenant, tout le monde en a un intégré à son téléphone.

Souvenir du Cégep
J’ai 18 ans et mon premier « vrai » chum.  Il demeure à Terrebonne et moi à Beloeil.  À une époque où faire ben du char pour voir son chum ou sa blonde ne semblait pas un problème, j’ai fait beaucoup de tours d’auto.
On n’avait pas de cellulaire, pas de GPS et son auto était une rutilante Swift GT 1996 de Suzuki.  (pour les gars de char, je sens la fébrilité ici.)

Un soir après les cours, il m’emmène au resto pour un souper romantique un mardi 2 pour 1 à une pizzeria près du coin.  Le bonheur…
On est près du Cégep Ahuntsic. 
Il me ramène chez moi, mais dans sa tête, la seule façon de se rendre à Beloeil est en passant par le pont Jacques-Cartier. 
On est loin du pont.  On est très près du tunnel Louis-H Lafontaine, mais pour un gars de Terrebonne, ça semble compliqué se rendre au tunnel et LE choix de prendre Jacques-Cartier. 
Les deux, on ne connait pas trop le chemin et on est trop orgueilleux pour demander des indications : pas de carte, pas de cellulaire, pas de GPS.  On est en 1998… 
Après 1h de zigonage, on aboutit près du casino.  Go figure.
« Je suis sûre que par l’île Sainte-Hélène, on peut rejoindre le pont Jacques-Cartier ».  Quand Véro est sûre de quelque chose, il faut CLAIREMENT se méfier car c’est un piège. 
« C’est quoi les gros pneus jaunes au loin ? » De demander ladite Véro au bout de 15 minutes de conduite au hasard.  Voilà, on est sur le circuit Gilles-Villeneuve.
Encore aujourd’hui, je n’ai aucune idée comment on a fini par sortir de là, ne sachant pas comment on s’y est rendu d’abord et j’ai encore moins idée du temps que ça nous a pris pour arriver à Beloeil, mais je suis encore ici pour en parler, donc ce n’est pas si mal.
Autre souvenir du temps avec pas de GPS
Plus tard cette fois-ci.  Je suis toujours étudiante, au bacc cette fois-ci.  C’est le début de l’été.  Comme d’autres milliers de jeunes, j’ai un emploi d’été.  Mais oublions les McDo, cafés ou magasins à rayons, dans mon cas, je travaille pour une firme de consultants dans mon domaine.  Cet emploi me permet d’aller chez des clients un peu partout dans la région du Grand Montréal, entre Ste-Hyacinthe et Rivière-Beaudette, entre Mirabel et Granby.

Le tout, sans GPS.  Mais Google a fait son apparition et changé considérablement la donne. 
Je ne suis pas habile niveau sens de l’orientation.  Bien que comme toute bonne étudiante de la Rive-Sud, j’ai mon permis depuis l’âge de 16 ans, à 20-21, je ne suis quand même pas la plus aguerrie.
Je rejoins une collègue à Mirabel dans une grande compagnie d’aéronautique ce matin.  J’ai imprimé le trajet avec Google map, mon meilleur allié à ce moment de ma vie, mais avec les constructions sur la 15, je m’égare « un peu ».  J’ai passé tout droit.  En arrivant à Ste-Adèle, je sais que je suis off solide.  Sans cellulaire, sans GPS, ça va pas super bien mon affaire.  J’ai juste conduit 40km trop loin.  J’ai finalement réussi à me rendre par un autre miracle dont j’ai un vague souvenir, avec près d’une heure de retard, mais j’ai fait rire tous les gens de l’équipe là-bas et au bureau, c’est toujours ça de gagné.

Et maintenant…

Pour moi, c’est fini les sueurs froides, le stress inutile et l’angoisse à l’idée d’arriver à un rendez-vous.  En auto ou en tuk-tuk, après quelques touches appuyées sur le téléphone, on sait exactement où on est, même sans réseau cellulaire avec des applications comme « maps.me », on peut se retrouver n’importe où et savoir précisément en temps réel l’ETA.  C’est pas beau la technologie?

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