Cyclotourisme, quand tu nous tiens

Après avoir prêté mon vélo de cyclotourisme à une amie récemment, je me suis rappelée la dernière fois où je suis partie pour un long voyage autonome.  C’était il y a quelques années déjà – plus de 1000km en 9 jours de vélo entre Granby et Wells dans le Maine, en camping…  Ce n’était pas le premier voyage; j’avais fait un trajet de plus de 750km l’année précédente au Saguenay Lac St-Jean et quelques longs week-ends, mais en terme d’intensité, ce fut le plus important.  

J’avais cette espèce de rêve à l’université de faire la traversée du Canada en vélo autonome…  Disons que le rêve a pris une claque après ce dernier voyage.  En fait, je ne referais plus le même voyage aujourd’hui, en partie parce qu’il a plu 7 jours sur 9 (je vous laisse imaginer ce que c’est en camping… vraiment intense), en partie parce que « I’m too old for this » comme dirait Roger Murtaugh dans Lethal weapon, (célèbre personnage interprété par Danny Glover) et en partie parce que c’est beaucoup d’organisation.  Voici quelques trucs, astuces que j’ai appris « the hard way » comme on dit pour vous préparer à l’aventure ; évidemment, voyager léger prend tout son sens ici…


Le bon équipement…
À la base, ça prend un vélo (!) et idéalement, des pneus, des tubes en extra avec soi et tout pour réparer une crevaison.  Les routes ne sont pas toutes pavées alors un pneu de route n’est pas l’idéal.  

Pour transporter le matériel, il y a les sacoches de vélo ou la remorque (style Bob Yak).  L’avantage des sacoches vient du fait que c’est semblable à la conduite habituelle avec un peu plus de ballant (surtout dans les virages).  Rouler avec une remorque amène une plus grande résistance au niveau du sol, mais on n’a pas l’inconvénient lié au niveau du centre de gravité des sacoches.  

Après, le choix est personnel d’un ou l’autre, mais il faut avoir une idée du type de voyage et de comment « léger » on veut être.  J’ai des amis qui traînent un sac et une carte de crédit pour l’option minimaliste en B&B, d’autres qui ont fait des grandes traversées avec tout pour survivre aux pires intempéries.  Question de choix et de budget aussi.
Par contre, pour la pluie et les trous d’eau, ça vaut la peine d’investir dans un équipement vraiment imperméable, style nylon avec enduit polyuréthane avec fermeture par enroulage, du genre des sacs pour amener en kayak (personnellement, j’ai les sacoches Aqua-back Vaude).  

Les sacoches en tissu prendront l’eau, même avec un recouvre-sacoche imperméable et conserveront l’humidité à l’intérieur pendant longtemps.  Et si vous pensez qu’il suffit de mettre ses vêtements dans des sacs plastiques, rapidement l’humidité va finir par entrer quand même.


TRUC #1 – La pluie
Même avec un bon imper et des équipements étanches, les chaussures vont prendre l’eau s’il pleut.  

J’ai essayé le truc de mettre mes pieds dans des sacs plastiques dans mes souliers, mais ce fut un échec.  Des sacs plastiques sur les souliers, ce n'est pas mieux.  True story avec photo pour le prouver.

Il vaut mieux assumer la pluie, changer souvent de chaussettes et le soir, pour avoir des souliers secs le lendemain, bourrez de papier journal vos chaussures qui seront sèches le lendemain au retrait du papier humide.



Prévoir l’imprévisible
Rouler avec un vélo chargé de matériel, ce n’est pas comme sortir en weekend.  Sur une longue période, les conditions météos changent (pluie, soleil brûlant, vent) et les distances qu’on peut parcourir dans une journée sont nettement inférieures à ce qu’on ferait en moyenne, surtout si on roule tous les jours.  


TRUC #2 – Plan B
Même si on part avec des ambitions nobles de parcourir l’ensemble de la distance qu’on s’est fixé au départ, c’est correct de se faire aider par des gens en véhicule moteur si le vélo a des pépins techniques ou encore de laisser tomber le camping après 6 jours de pluie.  
Selon les endroits, des services de navette de bagage existent (ex. au Lac St-Jean) et même si on pensait ne pas en avoir besoin au départ, il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée…

Le budget doit par contre être prévu en conséquence des imprévus ou de l’éventuel écoeurantite du camping mouillé.  Un motel douteux bâti dans les années 50 affichant "télé couleur" semblera un "5 étoiles" et un repas chaud peut aussi être anormalement bon après quelques jours de repas constitué de nourriture réhydratée.


En rafale, à amener avec vous
Bris et plus

Bon évidemment, les crevaisons sur les routes (surtout au Québec) sont fréquentes donc en plus du matériel pour réparer les crevaisons et d’une bonne pompe à vélo, un set de clé Allen, je recommande des lingettes pour se nettoyer les mains, des tie wraps (utiles aussi pour les bris des sacoches), une lampe frontale pour le parcours qui se termine plus tard que prévu et bien sûr, du ruban canard…  Duct tape pour les intimes.  (En fait, on devrait toujours avoir du duct tape avec soi, mais c’est un autre débat.)

Nourriture
Avoir des barres, des noix et quelques bonbons pour les besoins en sucre ; des bouteilles d’eau et des sachets d’électrolytes.

Quelques sites intéressants pour planifier le voyage
http://pistescyclables.ca/index.html - répertoire des pistes de vélo et des cartes et sentiers, très pratique pour la préparation d’un long trajet

http://www.increvables.com - trucs, sorties de vélo et bien plus

http://www.veloquebecvoyages.com - si vous voulez compter sur l’expertise d’un organisme spécialisé dans les voyages en vélo


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