Les fameux 10 essentiels en randonnée d'un jour

Je l’ai déjà écrit, mais on me pose encore beaucoup la question alors je retransmets des informations qui vous seront utiles quand vous organiserez vos randonnées cet été.

Si vous cherchez sur le web la liste des essentiels de la randonnée d’un jour, vous tomberez sans doute sur la liste des « 10 essentiels ».  

1. Navigation: cartes, compas, altimètre, GPS, balise de localisation
2. Lampe frontale et piles en extra 
3. Protection solaire: lunettes, vêtements et crème solaire
4. Trousse de premier soin incluant du chasse-moustique
5. Couteau et trousse de réparation d’équipement
6. Feu : allumettes, briquet ou réchaud
7. Abri
8. Nourriture supplémentaire
9. Eau supplémentaire
10. Vêtements supplémentaires


Ce qu’il faut savoir au sujet de la liste, c’est bien sûr qu’en plus de cette liste, certains items peuvent s’avérer plus critiques que d’autres selon votre expérience en randonnée et selon le groupe de gens qui vous accompagne.
Je me permets donc de bonifier la liste et d’ajouter quelques commentaires.


1. Navigation: cartes, compas, altimètre, GPS, balise de localisation
Je dirais personnellement que les 2 premiers accessoires sont absolument essentiels, les autres, plutôt bien d’avoir.  Pour les cartes, on peut être tenté de n’imprimer en ligne que les cartes relatives à notre randonnée, cependant, on doit toujours planifier pour la randonnée qu’on ne souhaite pas vivre et non pour celle que l’on vise faire.  Ceci veut dire que la carte sert surtout si on se perd dans le bois ou pour retracer sa route à une jonction qui aurait pu être (ou ne pas être) présente sur la carte prise en ligne.

Je recommande les cartes à l’épreuve de l’eau de National Geographic ou celles de l’Appalachian Mountain Club en Tyvek.  Dans un cas comme dans l’autre, elles résisteront à l’eau, ceci dit, entre les randonnées, je vous suggère de les conserver au sec pour éviter que les pages pliées ne collent ensemble, ce qui est surtout vrai pour les cartes de National Geographic.


Pour le compas, puisque le Nord magnétique diverge du Nord des cartes de 15°, je suggère une formation sur l’utilisation du compas avant de s’aventurer car une erreur d’interprétation de 15° sur une journée de randonnée avec les pentes et le relief du terrain peut s’avérer hasardeuse pour retrouver son chemin.
Le cellulaire dans tout ça?
Certaines applications payantes ou gratuites permettent de télécharger des cartes accessibles hors connexion.  C’est une bonne façon de retrouver son chemin, mais encore faut-il avoir assez de batterie!  Le mieux est d’avoir le cellulaire chargé et de le mettre en mode avion au début de la randonnée.  Le cellulaire est un bon outil complémentaire aux cartes & compas, mais ne doit pas être votre unique outil de navigation.  
Parmi les applications disponibles, certains coups de cœur et coups de gueule sont listés, mais la liste n’est pas exhaustive.


Coups de coeur
Ondago – définitivement mon application favorite – elle est gratuite, permet de télécharger des cartes hors connexion et de se repérer facilement sur les sentiers.  Plusieurs sentiers au Québec et de plus en plus de cartes disponibles hors Québec dont les sentiers de vélo de montable Kingdom trail au Vermont.

Endomondo – pour ceux et celles qui aiment la randonnée, mais pas que…  j’aime bien activer Endomondo lors de mes sorties pour calculer le temps et le kilométrage.  L’application est gratuite, assez précise au niveau des dénivelés et parcours effectués et permet de garder une trace de toutes nos séances d’entraînement.  L’application est gratuite et une version payante bonifiée, sans publicité est disponible à 5,99$US/mois ou 29,99$US/an avec des statistiques et autres options similaires à avoir un entraîneur personnel sur son cell.  

Strava est une application très similaire à Endomondo.  Les 2 options se ressemblent pour les entraînements multi-sports.

Gaia – belle application, relevé topographique clair, permet d’enregistrer ses randonnées, de les noter et d’ainsi avoir un journal de bord de randonnée précis.
Elle est gratuite à la base, mais pour avoir les sentiers hors connexion, il faut s’abonner au coût de 24,99$US/an pour la base ou 49,99$US/an pour l’option premium qui inclut des cartes de meilleures qualités.  


Coups de gueule
Alltrails – ce qui me fait tiquer avec Alltrails, c’est d’abord son look et son prix (38,99$US/an) comparativement à Gaia GPS qui offre plus pour un coût moindre.  La version gratuite est très limitée, les cartes topographiques ressemblent à celles des cartes papier, alors que l’on s’attend à une luminosité plus précise sur un cellulaire.  

Terra map – intéressant à priori car on peut télécharger avec la version gratuite des « zones » du monde (jusqu’à 3 avec la version gratuite), par contre, pour la recherche de parc ou de sentiers, il faut s’armer de patience pour « zoomer ».  Donc pas un bon outil pour organiser une rando.


Autres accessoires de navigation
Une montre GPS
Certaines personnes préfèrent avoir une montre GPS à un lave-vaisselle et d’autres aiment mieux avoir un lave-vaisselle.  Question de priorité personnelle.  Entre 200$ pour une montre de base indiquant le dénivelé, la distance et une montre à 1300$ qui affiche la position exacte en temps réelle pour les pilotes, y’a de tous les budgets.  De mon côté, je n’ai pas de montre GPS, en fait, je n’ai pas de montre tout court!  Je n’aime pas porter une montre en général et mal prise, je me fie un peu à Google maps de mon cellulaire pour me localiser, et ce, toujours sur des sentiers balisés.  Par contre, un GPS est une bonne option pour les amateurs de hors-piste et fonctionne hors réseau, ce qui est fréquent en randonnée.

GPS personnel
Si je faisais du hors-piste de manière plus intense, j’opterais sans doute pour un GPS personnel sans frais de souscription et permettant d’envoyer des SOS.  Évidemment, les options de navigation varient selon les modèles, mais les compagnies comme Spot et Garmin en offrent de toutes gammes de prix avec ou sans souscriptions annuelles.  
Le Spot X 2 ways par exemple est 350$+ taxes et on doit ajouter un plan de mise en service et un forfait annuel de 150 à 400$US/an
Le InReach Se+ de Garmin à 450$ avec un plan de base pour la sécurité à environ 200$/an revient un investissement intéressant de ce côté.
Le mieux est de bien se renseigner sur les coûts, les enregistrements requis et l’adaptabilité en fonction des sports que l’on pratique.   Si on est frileux aux souscriptions annuelles, il est souvent possible de mettre à jour les cartes (payantes) de navigation en se servant d’un ordinateur, mais l’on « perd » l’aspect sécurité SOS possible.  


2. Lampe frontale et piles en extra
Black Diamond et Petzl offrent une panoplie de lampes pour tous les budgets.  Je dirais que c’est une question de préférence personnelle ensuite entre les marques.  Le nombre de piles requises (ou le modèle car certaines sont à piles ion-lithium rechargeables), le temps d’autonomie et les lumens sont des facteurs qui influenceront ensuite la quantité extra à apporter avec soi.  Par expérience, l’autonomie diminue par grand froid et tous les modèles ne résistent pas aussi bien à l’humidité, donc j’ai plutôt tendance à avoir 2 lampes frontales dans le sac à dos durant l’hiver, scellées dans des sacs plastiques. 


3. Protection solaire
Faisant surtout de la randonnée dans le Nord Est américain, j’opte pour une casquette, des vêtements adéquats et une bonne crème solaire appliquée le matin car pour le plus long de mes randonnées, le couvert feuillus est suffisamment dense pour offrir une certaine protection dans la journée.  Les lunettes de soleil restent souvent à la maison car la transpiration ou la pluie font en sorte que plus souvent qu’autrement, elles finissent dans le sac à dos.


4. Premiers soins
Vous pouvez être tentés par les trousses de premiers soins disponibles dans les magasins de plein air, cependant, ces trousses ne contiennent qu’une base et vous devrez ajouter des éléments dans votre sac.  
Quelques éléments qui se passent de commentaires : Tylenol, Benadryl, Bag balm pour les écorchures et coussinets des chiens s’ils vous accompagnent, électrolytes (une amie m’a fait découvrir les tablettes Nuun et je vous laisse imaginer les jeux de mots qui peuvent survenir ici), Duct tape, tie wraps…  parce que l’on a toujours besoin de duct tape et de tie wraps. 


5. Couteau
J’ai un couteau suisse Victorinox, utile pour couper le Duct tape susmentionné, mais inutile en véritable besoin de survie si on veut couper des branches.  La scie de poche sera alors utile.  


6. Feu
Briquet, allumettes conservées dans un contenant à l’épreuve de l’eau.


7. Abri/couverture de survie
Pour moins de 10$, des couvertures de survie faites de polyéthylène métallisé se vendent dans les magasins de plein air, mais pour un montant un peu plus élevé, je recommande un bivouac de survie (Escape Bivvy) qui couvrent mieux, se gardent en sac et peuvent être réutilisés.


8. Nourriture d’extra
Prévoir des éléments à haute teneur calorique : noix, chocolat, fruits séchés, barres.  


9. Eau extra
Selon la randonnée que vous ferez, la quantité d’eau peut être calculée en fonction des sources accessibles pour un réapprovisionnement possible.
Pour traiter l’eau, j’ai un filtre Katadyn (modèle en céramique) ; bouillir l’eau requiert équipement et temps, les traitements chimiques laissent un arrière-goût, cela dit, en situation de survie, à défaut d’avoir une façon de traiter l’eau, il vaut mieux boire de l’eau non traitée que de souffrir de déshydratation.   


10. Vêtements de rechange
Bas de rechange, tuques et mitaines par temps froid (entre septembre et mai…), base layer extra et bien sûr, rien en coton.  L’hypothermie étant la cause première des incidents et décès, le coton est l’un des pires matériaux à porter en montagne car dès que l’on transpire, il s’imprègne d’eau et à l’arrêt, on aura froid.  

Sur ce, bonne randonnée!

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