J’aimerais être Taïwanaise

J’y suis allée souvent dans ce pays insulaire d’Asie.  Une île de superficie environ le quart de la taille de la Corée du Sud pour une population de taille similaire; autant dire que c’est très dense.  La population est par ailleurs concentrée en forte majorité à Taipei, la capitale, avec plus de 3000 habitants par km carrés.

Un marché public ou Night market à Taipei


C’est moins que Montréal, certes, en terme de densité, mais similaire.
La première impression que j’ai ressenti lors de mon premier voyage à Taïwan en 2010



était une impression de propreté impressionnante.  Je trouvais ça clean.  C’était le printemps, il faisait environ 15 degrés à l’extérieur et bien que les taïwanais portaient de chauds manteaux en duvet, l’air sentait le frais.  Les gens étaient d’ailleurs estomaqués de me voir si peu vêtue car pour eux, 15, c’est froid, “but I am Canadian”, en me promenant dans les rues en sandales, pantalons courts et veste légère.


Je me promenais donc dans les rues de la ville pour la première fois en comparant Taipei à Montréal puisque j’avais peu voyagé dans ma vie et que c’était ma base de comparaison.
Je trouvais le métro propre, les rues semblaient nettoyées quotidiennement, des gens en combinaison blanche avec masques et visières nettoyaient et plusieurs portaient des masques.
Le port du masque, que ce soit à Taïwan, au Japon ou en Corée du Sud, que je visiterais plus tard, est ancré dans les habitudes de vie, tout comme le désinfectant à mains.
L’hôtel où je séjournais avait un bidet dans la salle de bain et des couvertures de protection sanitaires sur les télécommandes et autres appareils.


Je suis allée souvent à Taïwan par la suite, entre 2010 et 2013, plus d’une dizaine de fois en fait, toujours aussi fascinée à chaque fois et m’aventurant un peu plus loin dans la ville à chacune de mes visites.  Œuvrant dans le domaine de la microélectronique à l’époque, les mesures sanitaires en ville étaient d’une niveau, mais celles dans les usines où j’avais affaire l’étaient encore davantage.  J’ai développé une affection pour certains quartiers, j’ai pris mes habitudes pour les repas, toujours en ville, jamais dans ma chambre d’hôtel et je peux dire que j’ai longtemps réfléchi m’y établir pour un mandat permanent.  J’y serais allée en fait si l’un des mandats m’avait permis de le faire et il s’en est fallu de peu.  J’aurais aimé être Taïwanaise d’adoption, je l’avoue.


Quand je regarde ce qui se passe en ces temps de confinement, je ne peux m’empêcher de suivre l’évolution de la maladie ailleurs dans le monde, dont Taïwan.
Je me dis que les habitudes sanitaires de ce pays ont sans aucun doute contribué à freiner la propagation communautaire en plus des ajouts faits en préparation du COVID-19 qu’ils ont déployés en lorgnant sur leur voisin chinois.  La prise de température corporelle systématique des gens, les cloisons en plexiglass dans les écoles et entreprises pour maintenir la distanciation sociale, le port du masque (un acquis chez eux), le lavage de main décuplé (encore là, c’était déjà de coutumes) sont toutes des mesures qui ont permis à Taïwan jusqu’à présent de maintenir les écoles et les entreprises ouvertes.  Je regarde ce pays et je me dis, pourquoi pas ici?  En attendant un hypothétique vaccin qui arrivera dans 12 à 18 mois selon les pronostics du gouvernement et parce que je tiens pas à ce que l’on vive une 2e vague massive, pourquoi on ne pourrait pas s’inspirer de Taïwan ?  Non seulement à l’épicerie ou à la pharmacie, mais ailleurs.


C’est quand même ironique qu’en temps de pandémie où mon expertise en organisation du travail pourrait servir, je suis en congé maternité.  Ceci dit, quand je retournerai au travail dans quelques mois, j’ai de bonnes idées inspirées d’Asie, qui pourront servir.



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