Même préparée, l'inévitable arrive
J'avais affaire à Charlotte,
Caroline du Nord la semaine dernière.
Départ le mercredi, retour le
vendredi pour 2 jours de meetings. Voyage éclair, voyage léger donc.
1- J'ai choisi de partir de
Burlington. En terme de distance vs Montréal, c'est évidemment plus loin
de 30 minutes, mais en terme d'efficacité, un nombre important de frustrations
évitées...
On passe à la douane de
Phillipsburg, ce qui évite la douane américaine en partant de Montréal.
Le parcours sur les routes
bucoliques dans le coin de Dunham & du Vermont, j’ai envie d’aller en
montagnes ou dans un vignoble et j’avoue que l’envie de « rater mon
avion » est tentante, mais on est deux dans la voiture, une collègue et
moi, et notre professionnalisme nous empêche d'explorer monts et collines.
Burlington est un petit aéroport.
Pas aussi petit que Plattsburgh, mais plus petit que Montréal. Aucune attente au comptoir, aucune file au
contrôle de sécurité, nul besoin de faire le tour des stationnements P 5 à 9
pour trouver un endroit pour laisser la voiture, nul besoin de passer les
douanes et une ambiance plutôt relax dans l’aire d’attentes où un pub sert des
bières de micro-brasserie. Niveau de
stress minimum.
On peut arriver 90 minutes avant le
vol, avoir le temps de prendre un verre et finir quelques courriels avant le
départ.
2- Évidemment, compte tenu du
voyage éclair dans un endroit où la météo est prévisible en ce début juin, il
va sans dire que j’opte pour un carry-on.
Mon bagage à main est mon ordinateur.
Pour 2 jours, pas de question, mais
qu’en est-il des voyages plus longs.
Jusqu’à 7 jours, je ne traîne que
le carry-on. Ça demande à être plus
sélectif dans les bagages, mais ça évite tellement de problèmes liés à
l’attente (ou la perte potentielle) de bagage, que ça vaut le coup.
Dans notre cas, à l’aller et au
retour, on a une escale à faire : Détroit à l’aller, Atlanta au retour.
Anecdote
Vous est-il arrivé qu’on égare
votre carry-on? Ben non voyons, je le
garde toujours avec moi, me direz-vous. Et bien, ça arrive quand même!
L’avion Burlington-Détroit est un
Canadair Regional jet CRJ700 – 65 places assises, avec des compartiments à
bagages si petits que les valises carry-on doivent être mises en soute.
On me remet une étiquette rose, je
détache le coupon, attache l’étiquette à ma poignée et la laisse à l’endroit
prévu adjacent à l’embarquement.
Jusqu’à présent, tout va bien.
Arrivées à Détroit, on a environ 1h
avant le prochain vol et vu l’heure (19h), on a faim et peu de temps pour nous
sustenter. Marie et moi attendons que
les bagages sortent de la soute. À la sortie,
une trentaine de passagers comme moi sont en attente. Mais bon, c’est rapide, pas de stress encore
une fois. Les bagages sortent, mais
aucune trace de ma valise.
Préposé aux carry-ons : Sorry mam, there is a luggage with no
pink tag on it. What’s your name?
Moi: Veronique Roy, there is a Qatar gold tag with my name on it.
Préposé: I cannot give you the luggage since there is no pink tag
on it.
Moi: I got the other half of the ticket here, the pink tag was
there when I left the luggage.
Préposé: I’ll check again if the pink tag is there. Otherwise, I can't give your luggage back.
Marie et moi attendons pour
finalement nous faire dire que le bagage est là, mais sans le ticket rose,
impossible de me le donner, question de sécurité. Il sera mis
en soute et disponible à l’arrivée à Charlotte. La petite corde du ticket a sans doute lâché dans le transport.
Je ne comprends pas trop le
principe et je n’argumente pas. Je suis la seule personne sur le vol à qui s'est arrivée. Je comprends l'importance maintenant de toujours bien marqué son baggage, mais ultimement, malgré tout, je n'ai pas pu revoir la valise pour le reste de la journée. L’incident n’aura toutefois pas raison de mon optimisme légendaire (!) et de ma
bonne humeur. J’ai choisi d’être
heureuse d’être contente aujourd’hui.
(Je prends exemple sur mon chien dans ce registre).
Arrivée à Charlotte, je pose la
question au comptoir Delta à savoir où je peux récupérer mon carry-on. J’explique brièvement l’incident de l’étiquette
rose…
« Ma’m, I don't get it. This is just stupid. Your luggage was clearly marked at your
name» Hey, c’est vos règles, votre compagnie, mais je me bidonne. Finalement, le bagage a été récupéré
au carrousel, intact.
3- Finalement, je choisis d’être
conductrice aux États-Unis pour mes allers et venues dans la ville. Une autre bonne façon de diminuer le stress
pour un voyage d’affaires réussi.
Seul autre fait cocasse, nos
rencontres ont lieu très tôt le matin.
(Ceux qui me connaissent savent que je me lève toujours tôt, mais devoir
se lever à 4h du matin pour être au bureau à 5h, c’est tôt, même pour
moi). Je conduis mes collègues au bureau
puisque j’ai un véhicule. À l’arrêt, je
constate que je suis dans la mauvaise voie… et je repars alors que le feu est
au rouge. Vraiment pas réveillée la
fille. « Heille, c’était rouge! Heureusement que je n’ai pas à conduire quand
même » me fait remarquer ma collègue.
Voilà, ceci dit, j’aurais bien
dormi quelques heures de plus ce matin-là.
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