Début 2017... temps de résolutions.

J’ai beaucoup de temps pour penser en voyage.  Peut-être trop de temps.  Alors je pense, je laisse mon esprit s’évader, surtout dans ces moments d’attente, à l’aéroport, dans l’avion, dans les transports et même à l’hôtel.  Donc les flottements de Véro, ça donne un peu n’importe quoi.  Surtout en début d’année, temps de bilan, temps de résolution.  Genre, je regarde ma valise, je repense au dernier moment où ladite valise a été égaré à l’aéroport dans le transport de ce bagage de cabine en soute (car le vol était plein…) et au fait que son contenu m’a manqué (mouchoir, aspirines…) à l’époque.  Je pense à des Pringles, nourriture de prédilection en vol.  Je ne mange des Pringles qu’en voyage, curieusement et je n’en achète jamais sinon.  
Je pense aux lectures que je devrais ajouter à ma liste qui sonne comme une résolution pour intellos, sachant très bien qu’après un premier auteur obtus, je vais opter pour des polars et romans graphiques…


On est début 2017 donc.  L’aéroport de Montréal est bondé.  L’attente pour passer la sécurité est interminable et je me félicite encore une fois pour mon adhésion à Nexus me permettant d’emprunter la ligne prioritaire.  Même à la ligne prioritaire, il y a de l’attente.  Après les fêtes, les aéroports sont bondés de gens qui rentrent chez eux.  Je pars travailler et je ne suis pas pressée.  J’aurais pu facilement profiter de plus de jours de ciné-cadeau, de ballades dans le bois et de soupers entre amis.  Toute bonne chose a une fin.  (Je dois accessoirement gagner de l’argent pour être en mesure de me payer des choses dont de l’essence pour ma voiture qui me transporte en montagne, de la nourriture et des soins pour mon chien et tous les autres items essentiels de survie comme des cotons tiges ou du ruban canard.  Je me suis longtemps questionnée sur le meilleur moyen de faire de l’argent et il semble que le travail soit le moyen le plus en lien à mes valeurs intrinsèques.)


Bref, pour en revenir à l’aéroport.
J’ai fait mon enregistrement machinalement.  Je finis par regarder mon billet après la sécurité passée et je constate que mon siège est « GTE »…  Hum. Ok.  Pas de siège assigné pour l’instant, le vol est probablement bondé. (Mon hypothèse s’avérera juste par ailleurs).
Plus une place pour s’asseoir à la porte 51.  Les gens s’impatientent, la file de « GTE » s’allonge devant les agents de bord qui nous disent que le vol Air Canada est retardé en raison de la météo et des mesures de sécurité augmentées en Allemagne.  Je ne suis pas pressée, je l’ai dit plus tôt.  

Après un retard de 20 minutes, on m’appelle au comptoir et j’apprends que j’ai gagné la loterie de la journée ; le vol est plein et on doit « malheureusement » m’offrir la classe affaires.  Woah!  Ça commence bien 2017.  Merci Air Canada. (Sur un air de « Merci, Plaisir gastronomique » ici)

Quelques instants après avoir reçu cette bonne nouvelle, l’embarquement prioritaire débute et je fais la file pour embarquer parce que voilà, je peux, je suis maintenant accessoirement VIP.  J’entends une voix familière devant moi ; pas un parent ou un proche, mais une voix que j’entends régulièrement à la Première Chaîne.  Mais oui, mais oui, c’est bien Chantale Hébert, journaliste que je respecte s’il en est une!   Elle est juste là.  Je n’ose lui parler car elle est en discussion avec une connaissance.  Une fois dans l’avion, je vois qu’elle n’est pas assise proche, donc pas de selfie ou de discussion politique, ni d’autographe et de toute façon, si on avait été proche, je me serais sentie bien trop coupable de regarder le dernier Captain America en jouant sur ma tablette près de Mme Hébert.  
Je l’imagine, quelques bancs plus loin, en train de regarder un documentaire sur la crise en Syrie ou un récapitulatif de la situation en Haïti depuis les tremblements de terre…  Disons que de mon côté, ça ne sent pas le cerveau.  Mes références culturelles en ce moment sont plus situées du côté des Simpsons ou des Astérix visionnés aux Fêtes…  Je prends une résolution mentale de lire Sartre ou Shakespeare en revenant au Canada, mais bon, qui est-ce que j’essaie de berner ici ?


2017 sera fait de quoi au juste ?
J’ai l’impression que ça fait 5 ans que je suis en « année de transition » ; est-ce que 2017 peut être une année de stabilisation?  Mais pas plate ; stabilisation, quel terme fade.  Ça sonne aussi sexy que sédentarité et c’est sans doute pour ça que je n’ai jamais eu assez d’inspiration pour écrire sur ledit sujet.  J’ai seulement la chanson de Loco Locass qui me revient en tête « être sédentaire, c’est dans tête que c’est dangereux, man ».  Parlant de sédentarité mentale, je repense à novembre 2016.
J’étais au Sri Lanka le jour fatidique où Trump a été élu.  
« Mam, you have a new President » 
« Nope, I am Canadian ».
À voir l’air de mon patron ce jour-là, pas de blague à faire ; il était plutôt stupéfait que Trump devienne son nouveau Président avec les bourdes lancées dans les médias durant la campagne.

Le  Parti républicain n’est pas le parti d’un seul homme ; je me dis que Trump, comme tous les autres politiciens, n’honorera pas ses promesses électorales de toute façon, alors il ne sert à rien de s’énerver.  (Et à regarder les premières nominations qu’il a effectué, j’anticipe que le non-respect des promesses électorales sera épique.  Je sens déjà la déception des ouvriers du travail au charbon qui ont voté Trump ayant promis de ramener les emplois aux USA…) 
De mon côté, je vais continuer de traverser la frontière, après tout, mes montagnes préférées sont là.  


Ah, les montagnes…
J’ai fini mon défi des 67 montagnes de plus de 4,000 pieds de Nouvelle-Angleterre en 2016.  J’aime toujours autant la montagne, par contre, à un moment donné, le défi de faire le plus de sommets dans une journée ou les nombreux allers-retours (3h aller, 3h retour) pour un sommet ont commencé à me peser.  J’aurai la cérémonie bientôt pour la reconnaissance des 67 sommets avec l’Appalachian Mountain Club ; c’est un chapitre qui se termine depuis le moment en 2012 où j’ai activement commencé à attaquer la liste jusqu’à ce jour de septembre 2016 où j’ai terminé Owl’s Head, NH (finalement, après une tentative infructueuse de mai 2015 relatée dans le présent blog).  Je suis en flottement par rapport à mon prochain projet.  Je pense au défi de la Long trail au Vermont (avec le chien), mais après 4 jours de randonnée en novembre, je me questionne à savoir si je veux vraiment faire un « through-hike » de 3 semaines.  Après 3-4 jours sans prendre une douche dans le Baxter Park, j’avais hâte de retourner à la civilisation ; imaginez 3 semaines.  Mais bon, c’est plus l’organisation qui me stresse : les repas, le ravitaillement, les points de camping, le stock pour le chien, les imprévus…  J’ai tellement à m’organiser au niveau professionnel au quotidien, est-ce que je veux vraiment avoir à le faire en vacances?   Et surtout, est-ce que je veux hypothéquer la majorité de mes vacances sur un seul événement?  Ça limite pour le reste, bien que ça ressource.  Ça me permet de me recentrer.
Si ce n’est le défi de la Long trail, je pourrai toujours compléter les 67 montagnes avec le chien…  

Si j’avais une résolution, une seule, ce ne serait pas de m’entraîner plus, de manger mieux ou de boire moins ; je gère déjà naturellement assez bien mes intrants et extrants (une fille de processus, ça parle en processus).  Juste prendre le temps.  Point.
Pas de rush, si je suis en retard, je serai en retard.  J’ai juste plus le désir de dépenser mon énergie en course pour optimiser un agenda.  On dit « less is more », donc 2017, ce sera ça.

L’avion décolle après un bon 60 minutes de délai.  Pas grave, j’ai du lousse.  Pas de stress.  
J’ai pu me mettre à jour au niveau films à gros budget, zéro cerveau requis de visionnement.
J’ai dormi, un peu.
L’année commence par un voyage en Allemagne (qui est pas le Sri Lanka!) et on verra si je vais poursuivre sur cet état d’esprit.  Cheers!








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