La vérité sur le voyage en solitaire

Se réveiller à 3h du matin dans un environnement inconnu avec un vague souvenir des événements de la veille à la recherche de repères...  Sounds familiar?  Et bien c'est ce qui arrive quand on voyage, un peu, beaucoup, souvent, tout le temps...  Pour le travail dans mon cas.

Le cerveau est aux aguets en permanence, chaque geste simple qu'on accomplit dans la routine quotidienne est un recommencement au fil des endroits où l'on est.  Se brosser les dents, faire confiance en l'eau du robinet ou non (maintenant, je me brosse les dents avec l'eau du robinet à tous les coups et tant pis pour le système), faire ou non confiance à la nourriture, apprivoiser la chambre, l'hôtel et les environs pour le bref passage...  Tous les jours, toutes les fois, c'est une adaptation dont l'effort physique et psychologique est sous-estimé.  
Je ne compte pas non plus les chocs du décalage horaire.  J'étais au Sri Lanka hier, je suis en Belgique aujourd'hui et je retourne à Montréal dans quelques jours.  
Parcourir le monde compte son lot d'excitation, d'énergie et de découverte.  La contrepartie de la vie de fous, est qu'on peut savourer ces petits moments d'émerveillement quand on découvre un nouvel endroit, des odeurs, des saveurs, des gens et leurs récits.  

Bon, assez parlé en termes obscurs, maintenant, quels sont les trucs pour survivre aux changements, dans le désordre, pour contribuer au confort physique...  Pour le confort psychologique, un autre article sera nécessaire. 
- repérer rapidement dans l'hôtel le gym, les sorties, les escaliers, le restaurant, les informations utiles de l'hôtel. On ne sait jamais quand on aura à utiliser les services.  Le gym devient une inconstance internationale, du gym high-tech avec pleins d'équipements à la fine pointe au local sombre contenant un tapis roulant et un vélo stationnaire douteux...  Rester en forme, d'accord, mais surtout avoir sa dose quotidienne d'endorphines, est un must.
- prendre de la mélatonine pour contrer les effets du décalage.  Surtout applicable pour les écarts de plus de 4h je dirais.
- amener des aspirines ou de l'ibuprofène, les voyages, ça peut donner mal à la tête, surtout en avion.  D'ailleurs, un bandeau pour les yeux et des bouchons sont nécessaires en tout temps dans le cockpit confiné et bien que la pression de les porter soit inconfortable (et peut nécessiter la prise des ibuprofène sus-mentionnées), ça vaut mieux que de se trouver dans un état d'irritation tel que l'on ne peut plus endurer les bruits des voisins ou que l'on soit si irascible qu'on en vienne à vouloir fusiller du regard la moindre personne qui éternue. 
- amener une "petite laine" dans l'avion: Dieu sait que j'ai toujours chaud, mais c'est pas tant du froid que je me protège mais bien des jets d'air dans les avions avec un pashmina.

- en plus des médicaments de base, ne pas assumer que "au pire, j'irai dans une pharmacie", parce que les pharmacies ne sont pas partout, surtout par les Jean Coutu, et que, même lorsqu'on en trouve une, les médicaments et leur dosage sont souvent différents du Québec, ce qui fait que l'on ne sait jamais si c'est suffisant pour un adulte, un enfant ou un cheval....  
- trouver une épicerie, un dépanneur et un endroits où on vend de l'alcool près de l'hôtel...  Parce qu'il finit toujours par nous manquer des essentiels... Surtout en matière d'alcool.
- pour les séjours de plus de 5 jours au même endroit, sortir le linge de sa valise.  5 jours, c'est comme un déménagement, il faut être à l'aise.
- amener dans sa valise des huiles essentielles qu'on utilise à la maison pour rappeler à notre mémoire olfactive les odeurs familières.
- si l'on va dans une contrée éloignée, voir son médecin du voyageur avant de partir pour les vaccins, bien sûr, mais aussi pour les autres risques de maladie.  Du chasse-moustique avec fort % de DEET est important, mais des fois, les autres parasites comme puces et tiques sont aussi présents.  De la crème anti-démangeaison sera aussi utile dans un tel cas.
- boire beaucoup, beaucoup, beaucoup d'eau.  Les avions, la fatigue et les changements drastiques d'environnement peuvent contribuer à la déshydratation.  Et quand l'eau ne suffit pas, l'ajout d'électrolyte est un essentiel.
- maintenant, pour finir, les troubles d'estomacs...  Le Zytromax (ou apo-azithromycine), ne sert pas qu'à contrer la diarrhée du voyageur (fameuse tourista): avec son large spectre d'action, ça peut tuer n'importe quelle bactérie qui déciderait de devenir votre amie.  Par ailleurs, comme moyen préventif pour l'estomac, les probiotiques (genre Bio-K) pris avant, pendant ou après le voyage vont re-balancer la flore intestinale. 


Avec ces quelques trucs, on survit non seulement au voyage, mais on arrive "presque" à performer au travail dès qu'on arrive dans ledit pays faisant objet du voyage.

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