Ne pas perdre ses esprits...

Voyager un peu partout, être toujours dans des hôtels, manger toujours au resto, ça peut sembler excitant et dans un sens, ça l'est.
Ne pas avoir à faire son lit, ne pas avoir à faire les courses, les corvées quotidiennes, ne pas se faire à manger, ne pas tondre la pelouse (1-je reste en condo, mais vous voyez le principes et 2-je hais viscéralement la pelouse) c'est bien beau et ça a ses avantages.  En même temps, ma santé mentale a besoin de retrouver une certaine routine dans le caractère non-routinier des voyages.

 Je pourrais donner plein de trucs pour ne pas perdre ses esprits qui sont les mêmes qu'on se dit au Jour de l'An: faire du sport, se coucher à des heures régulières, faire de l'exercice, avoir une bonne hygiène du sommeil...  Toutes de belles résolutions, bien correctes, mais plutôt banales et sans saveur.

Voilà donc quelques trucs qui me viennent à l'esprit et qui n'implique pas une consommation abusive d'alcool:

- Aller à l'épicerie et essayer d'y comprendre quelque chose.
Geste si anodin dans le quotidien.  On y va sans même y réfléchir quand il manque de lait ou de chips sel et vinaigre.  Par contre, à l'étranger, aller à l'épicerie devient une expédition exotique et trouver des produits connus relève de l'exploit en certaines occasions.
Les chips sont un must en voyage, surtout quand on a l'estomac moindrement fragile et que l'absorption de quantité astronomique d'eau embouteillée ne semble pas sustenter la soif.  La conteneur en sel des fameuses croustilles est un remède infaillible (ou de biscuits sodas, mais franchement, si vous arrivez à trouver des biscuits sodas en Asie, bravo, car à part de faux Ritz, je n'ai jamais trouvé ça.)

C'est aussi un bon moyen de pratiquer notre esprit à comprendre les différences de coûts de la vie entre ici et ailleurs.  "Quoi?  Seulement 1 Euro pour une pointe de brie?" ou encore "No way que je vais payer 800 roupies pour un pot de salsa"...  (Note au niveau de la salsa, finalement, après plusieurs semaines au Sri Lanka, 800 roupies est une bonne affaire).  En passant, le sirop d'érable étant un produit de luxe très rare en Asie, si vous partez moindrement longtemps, pensez à en amener avec vous... 


- Écouter de la musique francophone, québécoise, canadienne française, franco-canadienne
Pour être honnête, la fibre patriotique vibre en moi le 24 juin de chaque année, pour ensuite s'estomper dans un amalgame de musique du monde.  J'ai le goût musical diversifié et la fidélité mélomane approximative.  Par contre, en voyage, quand j'ai un coup de blues, rien de tel que de s'enfiler dans l'oreille non pas une banane mais des écouteurs boutons d'où s'échappent les mélodies d'artistes bien de chez nous comme Ariane Moffatt, Alex Nevsky, Dumas, Jean Leloup, Pierre Lapointe, Loco Locass, Peter Peter, Karkwa, Les Colocs, les Cowboys fringants, Stefie Shock, Mes Aïeux, Yann Perreau ou Vincent Vallières pour ne nommer que ceux-là.  Je pousse même la note (!) jusqu'à écouter Robert Charlebois, Beau dommage ou Paul Piché.  Rien de tel pour avoir le Québec en tête.
J'écoutais lors d'un récent passage au Sri Lanka la chanson "Montréal -40°C" de Malajube en pensant qu'il faisait exactement cette température au Québec alors que je souffrais d'un 35°C...
Toujours lors d'un autre passage au Sri Lanka, j'étais totalement surprise d'entendre chanter Isabelle Boulay (La lune) et Natasha St-Pierre (chanson inconnue de Natasha St-Pierre) au Hilton de Colombo.  Je ne sais pas d'où venait leur liste de lecture.


- Collectionner des aimants de frigo
 La recherche de l'aimant de frigo associé à la destination est devenue une conquête, comme une chasse aux trésors lorsqu'on était enfant ou la poursuite du St-Graal de Docteur Indiana Jones (celui-là même qui a inspiré le nom de mon chien).  Qu'ils représentent un lieu touristique célèbre ou une expression du moment, l'aimant me met le sourire aux lèvres.  Celui qui me représente le plus: "Lord, give me patience, and hurry up!".    

S'il y a un seul regret que j'ai dans ma vie, ce n'est pas relié à un échec amoureux, à des embûches au bureau ou autres troubles dans ma vie personnelles, après tout, la vie est trop courte pour les regrets.  Ce regret vient d'un passage à Des Moines, Iowa, où je n'ai pas acheté d'aimant de frigo mentionnant le célèbre slogan local soit "What happens in the cornfield, stays in the cornfield."  Je rêve secrètement (moins secrètement maintenant) de retourner en Iowa pour mettre la main sur cet objet de convoitise.


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